Ressource
Titre de la source : Pas de gouvernance démocratique sans les femmesÉditeur(s) : IEP de Lyon (Colloque)
Pays d'édition : France
Année : 2011
Pas de gouvernance démocratique sans les femmes (PDF, 170 Ko)
Dans le cadre de la quinzaine de l’égalité femmes/hommes de la région Rhône-Alpes, l’association Regards de Femmes a organisé le 15 octobre 2011 à l’IEP (Institut d’Etudes Politiques) de Lyon, en France, le colloque « Pas de gouvernance sans les femmes ». Voici la synthèse de ce colloque.
Réflexions
Sur la parité qui rompt avec l’exclusion des femmes de la fonction de représentation de l’universel et introduit une nouvelle dimension dans l’égalité entre femmes et hommes ;
Sur la présence des femmes dans la ville, mais pas dans la cité (décisions, choix, pouvoir) ;
Sur l’indistinction des droits entre hommes et femmes sur laquelle se fonde le caractère démocratique d’une société.
Informations
Sur l’effet inégal de la loi sur la parité en fonction des modes de scrutin ;
Sur la situation dans la région Rhône-Alpes ;
Sur la parité dans les autres pays : au Rwanda, par Julienne Mukabucyana, de la diaspora Rwandaise de Toulouse, au Sénégal par Awa NDiaye, Ministre d’Etat, de la culture du genre et du cadre de vie, en Tunisie par Saida Draoui Mahfoudh, membre de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, des réformes politiques et de la transition démocratique.
Le discours d’Hubertine Auclert, lors d’un Congrès socialiste en 1879, lu par la Compagnie la Nébuleuse, est également sur le site.
Introduction de Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes (intervention, biographie)
La notion de parité politique entre les sexes traduit l’idéal républicain de liberté, égalité et fraternité, appliqué aux rapports sociaux de sexe. L’espèce humaine revêt deux formes qui ne sont ni assimilables, ni réductibles l’une à l’autre. Tout individu est femme ou homme biologiquement. Ce qui distingue les sexes n’a pas à se traduire en inégalité politique, sociale, culturelle. Les deux sexes sont dissemblables et égaux. Pendant des siècles les rapports étaient hiérarchiques entre les sexes. Les femmes étaient exclues de la fonction de représentation et de délibération politiques. La parité rompt avec ce déni car elle réintroduit un rapport d’égalité.
Au début des années 1990, devant les difficultés des femmes à obtenir des responsabilités politiques, des Françaises ont repris les idées d’Hubertine Auclert (1848-1914). En 1992, F. Gaspard et Cl. Servan-Schreiber et A. Le Gall publient « Au pouvoir citoyennes : liberté, égalité, parité ! ». La même année, a lieu à Athènes le 1er sommet européen, « femmes au pouvoir ».
Parallèlement se créent des associations qui revendiquent la parité, non comme un traitement préférentiel, une discrimination positive mais comme un moyen de parachever l’universel. Femmes et hommes peuvent représenter leurs concitoyens, femmes et hommes. Les femmes ne sont pas une catégorie mais une des deux formes que revêt l’être humain. Gisèle Halimi précisait : « Les femmes ne sont ni une race, ni une classe, ni une ethnie, ni une catégorie, elles se trouvent dans les groupes elles les engendrent, elles les traversent… L’être humain est d’abord féminin ou masculin ». La parité introduit une nouvelle dimension dans l’égalité entre les êtres humains. Rompant avec l’attribution traditionnelle de la sphère publique à l’homme et de la sphère privée à la femme, elle permet aux hommes comme aux femmes de sortir des rôles attendus. La parité est également un moyen de parvenir à l’adoption de politiques publiques favorables à l’égalité des sexes.
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