Genre et déficit démocratique dans les pays francophones

Voici un travail réalisé par Justine Diffo Tchunkam, sur « Francophonie et crise de démocratie », dans lequel elle se focalise sur le liens entre l’égalité de genre et le déficit de la démocratie dans l’espace francophone.

A la suite d’une recontextualisation terminologique de la notion de genre et de démocratie,  la question suivante est posée : « comment transformer les intentions moult fois proclamées en pratiques de démocratie participative afin de combler (juguler) le déficit démocratique fonctionnel vécu par les femmes dans l’espace francophone ? « .

Pour tenter de répondre à cette problématique, l’exposé se concentre sur les points suivants :

 L’état du déficit démocratique des genres dans l’espace francophone
 L’égalité des genres saisie par l’OIF

Début de l’introduction : 

« Après les précédentes interventions qui ont fait le tour sur les facettes scientifiques de la démocratie, nous passerons rapidement sur la terminologie du concept de « genre », en lien avec la démocratie, et l’expression du déficit démocratique de genre dans l’espace francophone. Bien évidemment, la problématique centrale que soulève cette question nous conduira à la substance de l’exposé.

Tout d’abord, le « genre » fait référence à des différences qui sont construites socialement et non à des différences biologiques : selon que l’on naisse homme ou femme, la société assigne à chaque sexe un rôle et un statut et instaure des rapports qui sont systématiquement hiérarchisés en faveur des hommes. C’est à ces rôles, statuts et rapports sociaux définis à partir du sexe, et à leur impact sur la vie des hommes et des femmes, que renvoie le concept de « genre ».

L’égalité des genres, implique que des conditions égales pour tous soient assurées afin de leur permettre de réaliser leurs pleins droits et leur potentiel afin de contribuer à l’évolution politique, économique, sociale et culturelle de leur société, tout en profitant également des résultats.

Quelques érudits de la science nous ont donné des définitions simples et pratiques de la « démocratie ». Pour Alexis de Tocqueville, « la démocratie est un état social»; Pour Pierre Mendès, «la démocratie est un état d’esprit » ; et Montesquieu très simplement a dit : « l’amour de la démocratie est l’amour de l’égalité ».

Et c’est cette dernière aperception de la démocratie qui a retenu notre attention, en rapport avec l’égalité des genres comme instrument, indicateur de mesure des avancées démocratiques dans l’espace francophone. »

Justine Diffo (c) Genre en Action 2014