Ressource
Titre de la source : La femme congolaise : pilier de l’économie informelle en milieu urbainAuteur(s) : Willy MUSITU Lufungula
Éditeur(s) : Université Humboldt ( Postdoctorat en sociologie du développement)
Pays d'édition : Allemagne, Canada
Année : 2006
"La femme congolaise : pilier de l’économie informelle en milieu urbain" (PDF, 84 Ko, 16 p.)
L’économie informelle est un phénomène majeur des pays en voie de développement, notamment en Afrique. Quelle est la place des femmes dans ce secteur ? En R.D.C, l’économie informelle représenterait plus de 80% de l’économie. Cette recherche aborde le rôle trop souvent méconnu de la femme congolaise dans l’économie informelle et plaide pour une plus grande reconnaissance de la contribution des femmes à l’économie, et pour la mise en place de politiques publiques d’incitation et de soutien à ces activités.
L’auteur, M. Willy Musitu Lufungula, docteur en sociologie du développement, insiste sur la précarité du travail féminin en opposition avec le rôle central qu’elle joue, en tant qu’actrice économique incontournable dans la survie ou la subsistance de beaucoup de ménages en milieu urbain.
Sommaire :
1. Qu’est-ce que l’économie informelle ?
2. Le rôle de la femme congolaise dans l’économie informelle urbaine
3. Motivation profonde de la femme congolaise dans l’économie informelle
Introduction :
« L’objectif de cette contribution est de rendre visible le rôle incommensurable de la femme africaine dans l’économie informelle (ou secteur informel), rôle souvent méconnu et nié malhonnêtement par les partisans « d’une idéologie masculine valorisant la supériorité de l’homme et consacrant l’infériorité de la femme » (P. NGOMA- BINDA, 1999, p.12).
La femme africaine ou la femme tout court est une ressource indis- pensable, mieux le partenaire de l’homme dans l’entreprise du déve- loppement. « On devra donc se convaincre que tout développement d’une société passe par la reconnaissance de l’effort de la femme et par l’intégration de cette dernière aux activités les plus variées et les plus nombreuses de la vie nationale » (Ibidem, p. 21).
Le rôle de la femme africaine dans l’économie informelle devrait être reconnu et valorisé notamment par une politique appropriée d’incitations car cette économie présente encore beaucoup de faibles- ses (mobilisation très limitée des ressources financières, technologie rudimentaire, fourniture irrégulière des inputs, absence de formation en management etc.). Certes, plusieurs actions ou initiatives ont déjà été développées dans ce sens en Afrique (études monographiques, recommandations des ONG féminines, petits projets de formation et de financement etc.) mais beaucoup reste encore à faire car, la plupart de temps, les décisions des responsables politiques n’ont pas été suivies des faits.
Il sera ici question d’abord de comprendre ce qu’est l’économie in- formelle puis de décrire la participation déterminante de la femme congolaise – en tant que cas d’étude – dans certaines activités rémuné- ratrices (petit commerce, technologies appropriées). Une attention particulière sera portée sur la femme urbaine car l’économie informel- le semble plus manifeste en ville qu’à la campagne.
Enfin, cet article se terminera par une conclusion. »
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.