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Titre de la source : Les dangers du numérique : les technologies d’information et communication et le trafic des femmesAuteur(s) : Kathleen Maltzahn
Éditeur(s) : AWID, APC WNSP
Année : 2005
Les dangers du numérique : les technologies d’information et communication et le trafic des femmes (PDF, 267 Ko)
Est-ce important de parler des TIC dans la lutte contre le trafic humain ou est-ce que la vraie lutte est ailleurs ? Peut-on parler de trafic d’images ou le trafic s’applique-t-il seulement aux personnes ? Ces questions, et bien d’autres, sont abordées dans ce document rédigé pour AWID par Kathleen Maltzahn, spécialiste australienne des questions de trafic humain.
Début de l’article :
« Une jeune femme de 19 ans est filmée par son amant âgé de 30 ans pendant qu’ils font l’amour. Ils rompent, et des années plus tard, sans son consentement, la vidéo se retrouve sur Internet. Soudain, l’image de la femme fait le tour du monde, faisant gagner beaucoup d’argent à certains dans le processus. Est-ce du trafic (de femmes) ? La femme n’a elle-même été transportée à travers aucune frontière internationale – pourtant, son image l’a été.
Le trafic virtuel
Le mot « trafic » suggère quelque chose de très concret. Les histoires de trafic de femmes incluent souvent des détails de passeports volés, de traversées de frontières et de pays étrangers. Mais que ce passe-t-il lorsqu’un concept qui suggère un mouvement réel de personnes est introduit dans le monde virtuel du Web ? Que se passe-t-il lorsque le trafic est combiné avec les technologies de l’information et de la communication (les « TIC ») ?
Il est peu vraisemblable que celui qui a inventé le terme « autoroute de l’information » s’attendait à ce que le trafic sur Internet concerne autant les personnes que l’information. De quelle façon, et dans quelle mesure, Internet et les autres TIC sont-elles impliquées dans le trafic, est le thème de cet article. »
Crime traditionnel, efficacité des TIC
En 1998, les forces de police de l’état sud- australien de Victoria ont fait une descente dans des hôtels gérés par Gary Glazner, un patron local et ont saisi son ordinateur. Ce qu’ils ont trouvé a confirmé ce qu’une femme thaïlandaise leur avait dit – Glazner faisait du trafic. Il faisait venir des Thaïlandaises en Australie sur « contrats.» Les femmes étaient forcées de rembourser des « dettes » fabriquées d’un montant s’élevant jusqu’à 40.000 USD et étaient régulièrement prostituées au moins six jours par semaine. Elles n’avaient pratiquement aucun droit de refuser de coucher avec certains hommes, de refuser certains types d’activité sexuelle, ou les activités sexuelles sans préservatif. En outre, elles étaient littéralement enfermées à clé la nuit. »
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