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A lire entièrement en cliquant ici (PDF)Pour que des chercheurs s’intéressent a la place des femmes dans les diverses organisations dont le mouvement syndical, il aura fallu la résurgence des mouvements féministes.La recherche concernant l’activité féminine dans tous les secteurs semble appelée à s’intensifier au cours des prochaines années, à cause du caractère d’actualité de la discussion sur la condition féminine.Le mouvement syndical québécois, comme entité, s’est trouvé peu d’historiens.
On n’a pas beaucoup non plus écrit sur la femme québécoise au travail : Quelques statistiques (fédérales pour la plupart), des bribes d’articles ou d’ouvrages traitant du sujet de façon tangentielle.Ce vacuum bibliographique dont fait état cet article conditionne forcément la rédaction d’un article consacré à la femme dans le mouvement syndical Québécois.
Cet article tente surtout de lancer des hypothèses, à la lumière des informations que nous détenons sur les organisations syndicales et à l’intérieur d’un cadre d’analyse féministe : L’influence des origines des centrales syndicales et le décalage entre le niveau d’articulation de l’idéologie syndicale globale et le niveau d’articulation de la réflexion sur la condition féminine.
Le mouvement syndical québécois est d’origine diverse. Il est québécois, mais aussi canadien et américain. Ces différences sont toutefois en vol de s’estomper si elles ne sont pas complètement disparues. On observe un décalage considérable, dans le temps, entre la remise en question du système politique et économique québécois, et la remise en question de la division traditionnelle des rôles sexuels et la constatation des liens unissant ces deux réalités.
Au-delà des différences d’attitudes découlant de traditions syndicales opposées, les centrales syndicales ont cependant un ensemble de positions en commun : les revendications traditionnelles portent sur la hausse des salaires féminins au niveau des masculins, la lutte contre la sexualisation des métiers, la prise de distance face aux tactiques protectionnistes qui consistent à prendre des mesures spéciales pour les femmes.
La condition féminine est un sujet que l’on ne peut plus aborder de façon parcellaire. Toute discussion sur le travail féminin renvoie à une discussion plus globale remettant en cause l’orientation même d’une société. À travers cette réflexion le mouvement syndical devra faire un choix clair entre « Protectionnisme » et « égalitarisme » syndical.
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