Les mouvements de femmes en faveur des droits des femmes et de la justice de genre
Ce sont des femmes, au sein de mouvements exclusivement féminins pour le changement, qui ont mené la plupart des combats militants passés et contemporains pour la justice de genre.
Les mouvements de femmes progressistes se rassemblent autour d’une cause commune, la contestation des inégalités de genre et des injustices sociales. Il existe cependant des perspectives différentes sur cette cause, par exemple selon l’appartenance de race, le handicap, l’âge et l’orientation sexuelle.
Les mouvements menés par des femmes qui luttent pour la justice sociale au sens large
Les femmes ont également mené le militantisme en faveur d’un changement social et politique plus vaste. Elles ont mis en œuvre des approches qui prennent en compte à la fois les inégalités de genre et les questions politiques, sociales et économiques, ce qui les conduit à lutter pour un vaste changement sociétal et politique ainsi que pour un renforcement des droits des femmes et de la justice de genre.
Les mouvements d’hommes en faveur des droits des femmes et/ou de la justice de genre
Les militants qui luttent pour l’égalité de genre ont développé de nouvelles approches théoriques et pratiques pour comprendre comment le pouvoir patriarcal affecte les hommes et les garçons, pour remettre en cause les définitions de la masculinité – notamment les normes, les attentes et les comportements liés au travail des hommes, à leurs relations au sein des familles, à leur sexualité, à leur auto prise en charge – ainsi que des violences et des agressions dont ils se rendent coupables. Ils ont également pensé des modes plus égalitaires de mise en rapport des hommes et des femmes
Les mouvements mixtes du point de vue du genre dont l’axe fondateur n’inclut pas les droits des femmes et la justice de genre
Historiquement, la plupart des mouvements sociaux progressistes ne se sont pas engagés d’emblée à prendre en compte l’inégalité de genre ou à remettre en cause le patriarcat. La plupart du temps, l’analyse de genre et l’action dans ce domaine font leur apparition dans les mouvements mixtes lorsque les militantes remettent en cause l’absence de ces sujets dans les visions du mouvement et leur manque de reconnaissance par les instances dirigeantes.
Les mouvements mixtes du point de vue du genre dans lesquels les femmes dirigent ou sont des membres actifs, mais dont l’axe principal n’est pas le genre
Il existe de nombreux exemples de mouvements sociaux progressistes au sein desquels les femmes jouent un rôle actif parce qu’elles constituent la majorité des membres ou parce qu’elles exercent des fonctions dirigeantes, et qui ne mettent pas pour autant explicitement l’accent sur le genre. Cela permet de souligner le fait que, si les femmes sont présentes au sein d’un mouvement, elles ne vont pas forcément y privilégier explicitement les droits des femmes et la justice de genre, et le mouvement non plus.
Les mouvements mixtes du point de vue du genre dont l’axe fondateur est la justice de genre
Certains mouvements, peu nombreux, sont fondés sur une politique de l’intersectionnalité qui confère une place centrale à l’analyse des rapports de pouvoir entre hommes et femmes et à l’action dans ce domaine. Ces mouvements évoluent souvent dans une continuité politique directe avec les champs d’action déjà défrichés par le féminisme – par exemple l’intégrité corporelle, l’autonomie et l’identité de genre, et ont souvent compté des féministes influentes parmi leurs fondateurs.
Les alliances entre les mouvements de femmes et les autres mouvements qui luttent pour le changement
Les mouvements de femmes sont susceptibles de s’allier, à court terme ou à long terme, à d’autres mouvements sociaux lors de campagnes, de soulèvements et de manifestations ou encore dans un esprit de solidarité et pour trouver une cause commune. Ce type d’alliance peut porter ses fruits, même si les mouvements de femmes se heurtent parfois à une absence de solidarité réciproque – alors que les actrices des mouvements de femmes se battent aux côtés de mouvements plus généraux, les membres des autres mouvements sociaux ne s’engagent pas toujours sur les questions prioritaires des mouvements de femmes.
Cet article est un extrait tiré du rapport de Bridge sur Genre et mouvements sociaux. vous pouvez lire d’avantage en cliquant ici.
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