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Titre de la source : La route de la souffrance, rapport des résultats de la recherche : La violence sexuelle et transmigrants subsahariens au Maroc : un partenariat participatif pour la préventionAuteur(s) : Ines Keygnaert PRH/ ICRH-Université de Gand (Belgique), Seline van den Ameele ICRH-Université de Gand, Jeroen Keygnaert PRH Belgique, Dr. Altay Manço IRFAM Belgique, Prof.Dr. Marleen Temmerman PRH/ICRH-Université de Gand
Éditeur(s) : PRH/ICRH/Université de Gand (128 pages)
Pays d'édition : Belgique
Année : 2009
La Route de la Souffrance, Rapport des résultats de la recherche : La Violence Sexuelle et Transmigrants Subsahariens au Maroc : un Partenariat Participatif pour la Prévention (PDF, 4, 69 Mo)
Ce travail de recherche a duré deux ans et a mobilisé plusieurs acteurs dont 12 chercheur-e-s communautaires qui ont effectué 154 entretiens dans les villes de Rabat, Casablanca, Tanger et Fes.
Les premières pages sont dures, elles s’ouvrent sur des témoignages de rescapé-e-s. Des mères, des adolescent-e-s, des filles et des hommes aussi. Les mots sont forts et racontent les tourments des victimes. Des détails horribles et criminels. Les femmes et les filles sont les plus vulnérables à ces attaques.
Depuis le départ de leur pays d’origine et jusqu’à leur arrivée au Maroc, les transmigrant-e-s subsaharien-ne-s sont vulnérables, ils/elles sont agressé-e-s par des « bandits », des « violeurs ou des clochards », des « policiers, des gendarmes ou des militaires », par « un guide, un chauffeur ou un passeur ».
Récits d’abus sexuel, de viols collectifs et de tortures
Sur les 153 interviewé-e-s, 138 ont rapporté 230 cas distincts de violence. Ces 230 cas se composent de 548 actes de différentes formes de violence différents, certains ont été subis par une seule victime, d’autres par plusieurs victimes à la fois.
Viols (multiples ou collectifs), abus sexuels, harcèlement sexuel, exploitation sexuelle et torture sexuelle, la liste des actes barbares est longue. Les victimes évoquent également des agressions physiques et morales comme frapper, gifler, tabasser, agresser, menotter, attacher et menacer de mort.
L’enquête estime que les zones frontalières doivent être considérées comme des lieux de prévention prioritaires puisque la plupart des cas de violences sont enregistrées dans ces régions. Oujda, Rabat et Casablanca sont les villes marocaines le plus citées. La frontière entre l’Algérie et le Maroc, l’Algérie, Tamanrasset et le désert frontalier entre le Mali et l’Algérie sont les descriptions les plus fréquentes de lieux de violence en dehors du Maroc.
« Enfin, les interventions et les actions de prévention sont à mettre en place d’extrême urgence et devraient tant concerner les niveaux micro que méso et macro. En outre, ces efforts doivent être coordonnés et doivent se baser sur une approche multidisciplinaire. »
Le rapport se présente en deux parties. La première est une étude participative sur la violence contre et parmi les transmigrant-e-s subsaharien-ne-s au Maroc. La seconde partie revient sur le rôle du secteur de la santé dans la prévention de la violence au Maroc.
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