Interprétation qualitative des données : une perspective genre

Les données quantitatives qui sont souvent exploitées aux fins d’une meilleure compréhension du contexte dans lesquels évoluent les acteurs du développement et pour évaluer le changement montrent souvent leurs limites. Même quand, elles sont désagrégées, la mise en évidence de la diversité et les inégalités au niveau de la pauvreté, de l’emploi, de la participation politique, de la santé ou de l’éducation est souvent restreinte.

Les données qualitatives quant à elles peuvent conduire à des meilleures interprétations des statistiques.

En parlant de pauvreté, dans la plupart des cas, le ménage est l’unité de mesure, non l’individu. Ce qui a pour conséquence le fait que les mesures de lutte contre la pauvreté ne sont pas généralement désagrégées par sexe. De même la plupart des études utilisent des indices basées sur le revenu mais pas sur la consommation qui, elle, reflète mieux la capacité à satisfaire tous les besoins fondamentaux.

En matière d’emploi, les indices souvent utilisés sous-estiment la contribution des femmes et des filles. L’étude de la définition de l’emploi dans les différents pays permet d’inclure toutes les personnes payées en espèces ou en nature ou encore celles qui exercent une activité économique à des fins de consommation personnelle ou domestique ainsi que les travailleurs non rémunérés. Ce qui inclut donc les femmes.

Il est dès lors important d’identifier et de produire des données utiles pour l’introduction des données de référence dans le cycle de gestion de projet et le processus de contrôle et d’évaluation.