Renforcer la recherche sur le genre pour améliorer l’éducation des filles et des femmes en Afrique

L’éducation est au cœur du développement social et économique de toutes les sociétés modernes. Pourtant, les expériences et les résultats de l’éducation sont différents selon qu’il s’agit des hommes ou des femmes, des filles ou des garçons.

Bien que les deux sexes rencontrent des obstacles et des difficultés, liées aux réalités nationales, culturelles, géographiques et socioéconomiques, il n’en demeure pas moins que le niveau d’alphabétisation, d’instruction et les opportunités économiques sont plus faibles pour les femmes (et les filles) que pour les hommes (et les garçons).

Cela a de graves répercussions. Des niveaux plus faibles d’éducation limitent l’accès des femmes au marché de l’emploi et cette sous-représentation a très souvent pour conséquence un revenu global des ménages plus faibles et une pauvreté persistante. L’éducation et l’émancipation socioéconomiques émergent ainsi comme un mécanisme important de réduction de la pauvreté dans les communautés d’Afrique subsaharienne.

Ce rapport présente des expériences réussies du Zimbabwe, du Ghana, du Sénégal ou encore de Tanzanie. A la fin de ce travail, quatre études de cas permettent de comprendre comment renforcer les liens entre l’éducation et le marché de l’emploi.

Au Sénégal par exemple, en ce qui concerne la transition vers le monde de l’emploi, 60% des femmes contre 40 % des hommes ont trouvé un emploi à l’issue de leur formation. Mais bien que les femmes trouvent plus souvent un emploi avec un contrat à durée indéterminée, les études qu’elles ont suivies ne leur permettent toujours pas d’atteindre le même niveau professionnel que les hommes.

En Tanzanie, l’étude a constaté que la probabilité de trouver un emploi ou d’être au chômage est la même pour tous les diplômes aussi bien pour les femmes que les hommes. Mais ces derniers sont généralement plus dynamiques dans leur recherche d’emploi et un certains nombres d’attitudes et pratiques discrétoires ont un impact sur la transition des étudiantes vers le marché de l’emploi. Parmi ces pratiques, les violences sexuelles ont été relevées.