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Titre de la source : Scolarisation et maintien des filles à l'école : être fille de paysans, un double handicap, l'exemple du village de Pire Gourèye au SénégalAuteur(s) : Bineta Gueye
Éditeur(s) : Nouvelles de FEEDA (n°5)
Pays d'édition : Sénégal
Année : 2010
Scolarisation et maintien des filles à l'école : être fille de paysans, un double handicap, l'exemple du village de Pire Gourèye au Sénégal (PDF, 740 Ko)
Comment le système éducatif sénégalais a-t-il été modelé par la colonisation française ? D’après quels objectifs ? Avec quels moyens ? Quelle est la situation actuelle ? Ces questions méritent d’être posées en tenant compte du genre. Ce numéro des Nouvelles de FEEDA s’attache à analyser la scolarisation et le maintien des filles à l’école : être fille de paysans, un double handicap, l’exemple du village de Pire Gourèye. Ce dossier fait un point sur la problématique des dérives et manquements éducatifs à l’époque de la colonisation française jusqu’aux évolutions récentes intégrant la notion de genre dans l’éducation.
Introduction succincte :
« Le problème de l’éducation des Sénégalais se pose dès le début de la colonisation, en des termes qui ne sont pas sans analogie avec celui qui s’est posé en Amérique, le problème de l’évangélisation. Pour les occupants, la colonisation implique l’éducation, c’est-à-dire la promotion de l’« indigène », son attachement et son incorporation à une vie meilleure.
La pacification s’achève par la création des écoles, des dispensaires et des fermes d’expérience. La conquête politique cherche à se transformer en conquête morale. L’apprivoisement des autochtones par l’école est une idée chère aux premiers pionniers de l’Afrique française : Faidherbe, Galliéni, Trentinian, Lyautey, …………..
Après la pacification, la colonisation, du moins au Sénégal est d’abord une direction politique, une administration, une prise en charge, une tutelle de la société sénégalaise. Pour une telle entreprise, les Français ne sont qu’un Etat–major auquel il faut des collaborateurs et des auxiliaires qui doivent être nécessairement recherchés chez les autochtones eux-mêmes. C’est dans la gent masculine que la France cherche ses auxiliaires. De là, l’importance de la formation des cadres autochtones. Ce fut là, la première tâche, la plus urgente, dévolue à l’enseignement dans la colonie. (…) »
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