Réforme de la police dans les sociétés post-conflictuelles : pour une prise en compte des spécificités du genre

Le premier contingent féminin envoyé pour une mission de maintien de la paix était indien.

En 2007, cette troupe constituée uniquement des femmes qualifiées a été envoyé au Liberia. Les rapports indiquent que leur présence a contribué à sortir les femmes de l’ombre, autant pour déposer plainte que pour rejoindre les rangs de l’armée libérienne.

Depuis lors cette pratique a été répétée par différents pays fournisseurs de contingents dans le cadre d’autres missions de maintien de la paix.

La reforme policière après un conflit est conçue pour résoudre des problèmes tels que la corruption, l’usage excessif de la force, les préjugés ethniques et les discriminations basées sur le genre.

Elle doit tenir compte de chacun de ces éléments de changement institutionnel. De même ces éléments doivent être pris en considération pour élaborer un service de police davantage soucieux des besoins des femmes en matière de sécurité.

Un autre changement de pratiques opérationnelles consistent à mettre en place des unités dédiées a la prise en charge des crimes contre les femmes. Des postes de police féminine, les unités de soutien familial et les bureaux des femmes visent à offrir un environnement dans lequel les femmes victimes de violence se sentent plus en sécurité pour déposer plainte et effectuer toutes les démarches nécessaires pour des poursuites judiciaires.

Cette étude porte sur la réforme de la police sensible au genre mis en place au Kosovo, Liberia et en sierra Leone. Ses résultats montrent qu’une telle réforme constitue un instrument vital pour la mise en application de la résolution 1325 des Nations-Unies sur les femmes, la paix et la sécurité portée en 2000.