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Titre de la source : Le progrès des femmes dans le monde 2011-2012 : en quête de justiceAuteur(s) : Laura Turquet (dir.)
Éditeur(s) : ONU Femmes
Pays d'édition : Etats-Unis
Année : 2011
Le progrès des femmes dans le monde 2011-2012 : en quête de justice (PDF, 10,9 Mo)
Où en sont les droits des femmes dans le monde, et dans quelle mesure ces garanties juridiques sont-elles effectives ? Comment les instruments juridiques et judiciaires peuvent-ils concourir à la réduction des inégalités hommes-femmes ?
Ce volume du rapport Le progrès des femmes dans le monde s’ouvre sur un paradoxe. Alors que les droits des femmes ont connu une transformation sans précédent au cours du siècle dernier et que, sur tous les continents, des pays ont élargi les prérogatives des femmes, pour la majorité d’entre elles, l’existence de ces lois ne s’est pas traduite par plus d’égalité ou de justice.
En 1911, seuls deux pays dans le monde avaient accordé le droit de vote aux femmes. Un siècle plus tard, ce droit est presque devenu universel et les femmes exercent une influence plus importante que jamais dans les processus décisionnels. Parallèlement à l’influence politique croissante des femmes, leurs droits, non seulement politiques et civils, mais également économiques, sociaux et culturels, sont de plus en plus reconnus. À ce jour, dans le monde, 186 pays ont signé la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), indiquant ainsi leur engagement à respecter les droits fondamentaux des femmes et des filles ainsi qu’à supprimer les obstacles à l’égalité des sexes et à la justice.
Si les exemples abondent de pays faisant d’immenses progrès en matière de promotion de l’égalité des sexes, on refuse trop souvent aux femmes le contrôle de leur corps, la possibilité de faire entendre leur voix dans les processus décisionnels et la protection contre la violence. Plus de la moitié des femmes actives dans le monde, soit 600 millions de femmes, sont confinées dans des emplois précaires, souvent non protégés par le droit du travail. En dépit des progrès considérables sur le plan juridique, des millions de femmes déclarent avoir été victimes de violences au cours de leur vie, généralement de la part d’un partenaire intime. Parallèlement, la violence sexuelle brutale et systématique envers les femmes constitue l’une des caractéristiques des conflits modernes.
L’omniprésence de la discrimination envers les femmes crée des obstacles considérables au respect de leurs droits et entrave les progrès de tous les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) – les indicateurs de référence établis par la communauté internationale pour mettre fin à la pauvreté – allant de l’amélioration de la santé maternelle à la réalisation de l’éducation universelle et à l’arrêt de la progression du VIH et du sida.
Même si l’égalité entre les femmes et les hommes est garantie par les constitutions de 139 pays et territoires, des lois inadéquates et les carences dans leur application font de cette garantie une promesse vaine qui n’a que peu d’impact sur la vie quotidienne des femmes. Que ce soit dans des pays pauvres ou dans des pays riches, les services contribuant à la justice, à savoir la police, les tribunaux et le système judiciaire, manquent à leur devoir envers les femmes. Cela se manifeste par des services inadéquats et une attitude hostile de la part des personnes chargées de faire respecter les droits des femmes.
Le progrès des femmes dans le monde montre que des systèmes juridiques et judiciaires fonctionnant de manière efficace peuvent constituer un mécanisme essentiel du respect des droits des femmes. Ils peuvent influencer la société en promouvant l’exercice de la responsabilité, en mettant un terme aux abus de pouvoir et en créant de nouvelles normes. Les tribunaux représentent le lieu privilégié de l’exercice de la responsabilité car ils permettent aux femmes de revendiquer individuellement le respect de leurs droits et d’établir des précédents jurisprudentiels dont bénéficient des millions d’autres femmes.
Ce rapport met l’accent sur les différentes façons dont les gouvernements et la société civile collaborent afin de réformer les lois et de créer de nouveaux modèles de services judiciaires capables de répondre aux besoins des femmes. Il démontre comment ils se sont montrés à la hauteur du défi consistant à garantir l’accès des femmes à la justice dans les conditions les plus difficiles, y compris dans le contexte de pluralisme juridique, ainsi que pendant et après un conflit.
Sommaire succinct :
Première partie : Adapter les systèmes judiciaires aux besoins des femmes
Chapitre 1 : Les cadres juridiques
Chapitre 2 : Le système judiciaire
Chapitre 3 : Le pluralisme juridique et la justice pour les femmes
Chapitre 4 : La justice pour les femmes pendant et après un conflit
Deuxième partie : La justice pour les femmes et les Objectifs du Millénaire pour le Développement
Dix recommandations pour adapter les systèmes judiciaires aux besoins des femmes
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