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Titre de la source : La justice pour les femmes : La clé pour atteindre les OMDÉditeur(s) : UNIFEM
Pays d'édition : France
Année : 2010
La justice pour les femmes : La clé pour atteindre les OMD (PDF, 4,1 Mo)
« L’égalité sociale, politique et économique des femmes fait partie intégrante de la réalisation de l’ensemble des objectifs du Millénaire pour le développement. Tant que les femmes et les filles ne sont pas libérées de la pauvreté et de l’injustice, tous nos objectifs – la paix, la sécurité, le développement durable – seront en péril ». — Secrétaire général Ban Ki-moon, le 28 juin 2010
Conçu pour la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies (New-York, 20-22 septembre 2010), l’UNIFEM a lancé La justice pour les femmes : la clé pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, un extrait du rapport intégral lancé en décembre 2010.
Cinq ans à peine avant la date butoir de 2015, la discrimination et les inégalités entravent les progrès réalisés en faveur de tous les objectifs, notamment l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la réduction de la faim et de la pauvreté, l’éducation primaire pour tous, l’amélioration de la santé maternelle et la lutte contre le VIH et le sida.
Le document d’information met en exergue les quatre domaines où une action urgente est nécessaire si l’on veut accélérer les progrès en faveur des OMD et faire de la justice pour les femmes une réalité :
Expansion des services publics accessibles aux femmes
Garantie de la terre et de l’emploi pour les femmes
Renforcement du poids des femmes dans la prise de décision
Mettre fin à la violence contre les femmes et les filles.
Début de l’introduction :
« Si des progrès considérables ont été réalisés de manière générale depuis l’an 2000 sur plusieurs des cibles des OMD, les avancées ont été plus lentes au niveau des dimensions du genre de ces cibles – depuis l’amélioration de la santé maternelle et l’accès à un travail décent jusqu’à l’éradication de la faim. Souvent invisible ou non reconnue – mais toujours dominante – la discrimination contre les femmes est une cause centrale de la lenteur des changements.
La justice pour les femmes exige de mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes, inégalités qui sont produites et reproduites au sein de la famille, de la communauté, du marché et de l’Etat. Elle exige également que les institutions principales – depuis la justice jusqu’à la prise de décisions économiques – soient tenues pour responsables pour ce qui est de faire face à l’injustice et à la discrimination qui maintiennent tant de femmes dans la pauvreté et l’exclusion.2
La discrimination est un fléau qui freine les progrès en faveur de la justice sociale dans les pays développés comme dans les pays en développement. Les OMD sont interdépendants, et chacun d’entre eux dépend des progrès réalisés en matière d’égalité des sexes. L’augmentation des investissements et le renforcement des actions concernant les dimensions de l’égalité des sexes de tous les objectifs présentent le double avantage de lutter contre l’inégalité généralisée et d’accélérer le progrès en général.
La lutte contre la pauvreté et la faim (OMD 1) exige d’améliorer l’accès au travail décent, en particulier pour les femmes et les jeunes, ainsi que d’assurer l’accès aux actifs, y compris à la terre. Les cibles des OMD relatives à la santé et à l’éducation (OMD 2, 3, 4, 5 et 6) ne pourront être atteintes tant que les filles n’auront pas la possibilité d’aller à l’école et tant que les questions de la santé sexuelle, ainsi que des droits et de la santé maternelle, ne sont pas abordées. La lutte contre la mortalité infantile (OMD 4) dépend de l’amélioration du statut et du bien-être des femmes. Les progrès réalisés au niveau de la lutte contre le VIH et le sida (OMD 6) exigent que soit reconnue la manière dont l’inégalité entre les sexes et la violence contre les femmes alimentent la pandémie. Les femmes assumant en général le fardeau consistant à aller chercher l’eau (OMD 7), l’amélioration de l’accès à l’eau est essentiel pour permettre aux filles d’aller à l’école et aux femmes de trouver un emploi rémunéré et de participer à la vie de leur communauté. Les progrès réalisés sur l’ensemble de ces objectifs sous-tendent l’autonomisation sociale et économique des femmes et leur accès à la prise de décisions à tous les niveaux (OMD 3).
Depuis le Sommet du Millénaire de l’an 2000, de nombreuses initiatives ont été lancées pour explorer les dimensions de l’égalité des sexes des OMD.3 Toutes ont souligné qu’il est important de réaliser les engagements de grande portée pris en faveur des droits des femmes ces 30 dernières années, que ce soit la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ratifiée par 186 Etats membres ; le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) ; le Programme d’action de Beijing ; et les résolutions 1325, 1820, 1888 et 1889 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité et la violence sexuelle en période de conflit. Les engagements à l’action pris par les gouvernements sont en outre reflétés dans les traités régionaux tels que le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique, ainsi que dans un nombre croissant de garanties juridiques et constitutionnelles nationales sur l’égalité des sexes. »
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