Ressource
Titre de la source : Annuaire statistique des femmes algériennesAuteur(s) : CIDDEF
Éditeur(s) : Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (40 p.)
Pays d'édition : Algérie
Année : 2013
Annuaire statistique des femmes algériennes (PDF, 14,5 Mo)
Publié en 2013, l’annuaire statistique des femmes algériennes est un outil indispensable pour toute recherche qui se veut exhaustive. Il ne s’agit plus d’imaginer les conditions de vie des femmes mais de les quantifier afin d’évaluer les avancées et de constater les défaillances. Aujourd’hui, les Algériennes représentent la moitié de la société, elles affichent un nouveau profil : elles réussissent mieux à l’école, elles envahissent le monde du travail et sont souvent des célibataires endurcies ! C’est la réalité des chiffres qui parlent d’une société en métamorphose quoi que l’on dise.
Riche en informations, l’annuaire revient sur les engagements de l’Algérie en matière d’égalité depuis 1962 à ce jour. Ces statistiques touchent une quinzaine thématiques : population et famille, éducation, alphabétisation, études universitaires, santé, violence, expression culturelle et artistique, emploi et chômage, femmes et développement humain, participation des femmes aux décisions politiques, au système judiciaire, à la fonction publique, à la protection civile et au corps de sécurité. Le dernier point revient sur l’attitude et le comportement des nouvelles génération face à l’avancée des Algériennes.
Ainsi, selon le dernier sondage de la population (2012), sur une population de 37 millions d’habitants, les femmes représentent la moitié de la société. La pratique de la contraception s’est répandue, actuellement les Algériennes se marient à 29 ans (moyenne nationale) et accouchent de leur premier bébé à 30 ans !
A l’école les filles sont plus nombreuses et plus sérieuses. A l’université, leur nombre est plus important en graduation, inévitablement, elles sont plus touchées par le chômage car plus diplômées.
Soutenues par des lois qui prônent l’égalité (constitution de 1996 et la législation du travail) le pourcentage de femmes actives augmente avec leur niveau d’instruction : sur 100 femmes actives 40 ont un niveau supérieur, alors que 10% seulement des hommes actifs ont un niveau supérieur. Certains secteurs se sont féminisés comme l’enseignement, la santé et le système judiciaire.
Toutefois, ces grandes avancées sont insuffisantes pour propulser les Algériennes vers de nouveaux horizons. Comme dans beaucoup de pays, les partis politiques et les cercles de pouvoir restent des clubs masculins. Vue leur nouvelle position de travailleuses, les Algériennes ont du mal à concilier vie professionnelle et vie familiale, à cela s’ajoutent les pratiques sociales qui ne promeuvent pas une culture égalitaire. D’autre part, la violence contre les femmes reste un phénomène courant et impuni. Le logement précaire entrave toute initiative d’autonomisation.
«Les valeurs de modernité, de progrès et d’égalité semblent avoir du mal à se diffuser y compris au sein des adolescents, génération montante», observe le document. Un constat que l’on peut qualifier de réjouissant car il montre qu’il y a une résistance au changement, donc ça change !
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