Ressource
Titre de la source : Le genre et ses mythesAuteur(s) : Susie Jolly
Éditeur(s) : Institute of Development Studies (IDS), Bridge
Pays d'édition : Royaume-Uni
Année : 2006
Le genre et ses mythes (PDF, 1,1 Mo)
Qu’est-ce qu’un stéréotype sexuel ? Par qui/quoi est-il véhiculé ? Ce numéro d’En Bref de l’IDS (Institute for Development Studies) présente les principaux points d’une conférence qui s’est tenue en 2003 sur « la problématique homme-femme et ses mythes ». L’objectif de cet article est simple : réfléchir aux moyens de s’éloigner de stéréotypes trop caricaturaux afin de mieux promouvoir l’égalité des sexes.
Sommaire :
La problématique homme-femme et ses mythes
Créer des mythes au sein et en dehors des institutions
Les mythes du foyer et de la famille
Les mythes de la solidarité et de la différence
Des voies pour progresser
Début de l’article :
« Le travail en développement repose en grande partie sur des stéréotypes sexuels – l’idée par exemple, que les agriculteurs sont des hommes. En réaction, le féminisme a parfois créé des contre-stéréotypes comme celui de la femme africaine qui travaille la terre et de son paresseux de mari. Ces représentations ont énormément contribué à faire évoluer les idées sur les sexes et à canaliser une part plus importante des moyens vers les femmes. Cependant, certaines de ces représentations ont été exagérées et sacralisées, créant des « mythes du genre ». Ces mythes sont un outil puissant au service de la réforme positive mais ils comportent un certain nombre de risques et de dangers. Une conférence sur ce thème s’est tenue à l’Institute of Development Studies, au Royaume-Uni, en 2003. Ce numéro d’En Bref présente les principaux points de la conférence en vue de réfléchir aux moyens de s’éloigner de stéréotypes trop simplistes pour mieux promouvoir l’égalité des sexes.
Le genre et ses mythes
Nous vivons dans un monde de stéréotypes sexuels. Nous sommes entourés de messages où les femmes paraissent faibles et les hommes forts, où les femmes sont meilleures pour s’occuper des enfants et les hommes pour gagner de l’argent ; un monde où tout le monde est censé être hétérosexuel et marié ou y aspirer. Les féministes ont combattu ces stéréotypes.
Des arguments ont parfois été simplifiés pour faire passer le message, créant du même coup des « contre-stéréotypes » : les hommes boivent, les femmes sont sobres et l’on peut compter sur elles, les hommes perpètrent la violence, les femmes sont capables, les hommes sont paresseux, et ainsi de suite. Parfois, nous le faisons de propos délibéré, dans un but précis – oui, nous sommes capables, faites-nous confiance. Parfois, nous sommes moins simplistes. Quoi qu’il en soit, même quand nous ne simplifions pas nos arguments, d’autres que nous reprennent nos idées et les utilisent pour des buts très divers. Certaines de ces idées finissent par s’imposer comme des évidences. »
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