Les changements climatiques ont-ils un impact sur les inégalités de genre ? Les femmes ont-elles une influence sur le changement climatique ? Ont-elles un rôle à jouer sur les décisions prises pour atténuer les effets du changement climatique?
Ces questions la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture se les posait déjà en 2006 dans un rapport intitulé « Genre : le maillon manquant pour répondre au changement climatique » s’avèrent d’actualités de nos jours, soit près de 7 ans après.
Les rapports face aux changements climatiques sont divergents non seulement d’un continent à un autre, au sein d’une même région ou encore au sein d’une population donnée.
C’est ainsi que le nord n’aura pas le même rapport que le sud sur la question.
Même pour les pays du sud, la vulnérabilité face aux changements climatiques diverge selon le genre.
Parmi les couches sociales dites vulnérables, les femmes représentent une couche encore plus vulnérable.
Pourtant, de par leurs responsabilités traditionnelles d’entretien du foyer et des moyens de subsistance de leur famille et de leur communauté, les femmes, qui représentent près de 53% des ménages ruraux, et assurent près de 60% des travaux de productions agricoles , ont su développer des connaissances afin de contrer les effets néfastes sur l’agriculture, la collecte de l’eau et du bois de chauffe, plaidera le FAO. De ce fait, elles s’avèrent normalement incontournables dans le processus d’adaptation (pour le cas des pays moins avancés) en cours en ce moment.
Mais sur les faits, force est de constater que la place réservée aux femmes dans les instances de décision sur la question des changements climatiques est réduite à sa plus simple expression.
Selon les statistiques disponibles, les femmes n’occuperaient que 10% des postes de décision autour de la question des changements climatiques, s’indignera le représentant de l’Union Européenne.
Embouchant la même trompette la représentante des femmes des questions du genre et de l’équité au Cœur du régime climatique affirmera que les femmes subissent beaucoup plus de préjudices que les hommes faces aux changements climatiques et reçoivent par contre beaucoup moins de bénéfices que les hommes, parlant de l’ égalité dans l’occupation des postes de décision.
Intervenant sur le même sujet le représentant des associations de la jeunesse lui appellera au respect des engagements dans la mise en œuvre des conventions.
De façon générale la 18e conférence des parties sur les changements climatiques qui s’est ouvert le 27 novembre 2012 à Doha au Qatar rappelle une fois de plus la nécessité de ne pas perdre de vue cet aspect précis.
Il est donc nécessaire que les parties prenantes et décisionnaires intègrent à tous les niveaux le genre pour trouver des réponses durables et équitables aux conséquences désastreuses du changement climatique. Les femmes, actrices du développement, doivent être conviées aux tables des négociations pour mettre à disposition leurs capacités et leurs savoirs.« Aucun développement ne peut-être effectif si les relations entre les personnes ne sont pas prises en compte. Comme les relations entre les femmes et les hommes forment la base de la société humaine, l’analyse des implications de ces relations doit former la base du développement et des interventions d’aide. Selon Fade. D Williams- 1995.
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