Mauritanie : une enquête sur le viol des femmes à Nouakchott

L’association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant a effectué une enquête auprès de huit structures sanitaires qui ont été prêtes à collaborer et à livrer des données sur des cas de viols déclarés en 1999, 2000 et 2001. L’objectif de cette organisation qui lutte également contre le sida est de mesurer un phénomène qui prend des proportions peu communes dans le pays afin et de proposer une série de mesures nécessaires pour prévenir cette forme de violence.

Ce travail a permis aux enquêteurs d’identifier deux formes de viols :

1. Le viol déclaré
La victime est violée par des délinquants et est conduite à la police où directement dans un centre de santé.

2. Le viol non déclaré :

a. Viol des mineurs qui est très répandu
b. Viol au sein de la famille, la victime est violée par un parent ou par son frère

« La différence entre ces deux formes de viol est que le viol non déclaré est difficile à identifier car il est caché. La fille violée est plus exposée aux risques d’isolement, de grossesses indésirées, de problème psychologique (la violée peut tuer son enfant ou le jeter). »

L’enquête explique également les procédures que les victimes des viols doivent suivre pour déclarer les viols et la défaillance de la prise en charge.

Femmes mauritaniennes (2015)/ Photographie Medou Mido (flickr c.c)