Intégrer le genre dans les approches participatives du développement

Les concepts de « participation » et de « genre » ont fait leur entrée dans le discours et les pratiques émancipatrices au cours de la dernière décennie. Leurs défenseurs y voient un moyen de représenter les groupes les plus marginalisés – les femmes et les populations pauvres. Mais on a aussi reproché à ces deux approches d’être partisanes et de ne soutenir qu’en paroles les intérêts des sections les plus marginalisées qu’elles prétendent représenter.

Dans leur mise en œuvre, les stratégies « genre et participation » montrent souvent de l’incapacité à prendre en compte les intérêts contradictoires des différents groupes. Les deux approches ont fait l’objet de critiques assez similaires : dans quelle mesure la notion de genre peut-elle prendre en compte non seulement les différences entre les hommes et les femmes mais aussi les différences entre les femmes, et entre les hommes, en fonction de considérations comme le milieu social, l’âge, l’appartenance ethnique, les castes, la sexualité, etc. ? Et dans quelle mesure les méthodes participatives permettent-elles l’expression des voix divergentes en ce qui concerne les questions de genre, ou les autres différences ? La similitude des critiques a conduit les promoteurs de cette double démarche à porter un regard critique sur leur travail et à apprendre les uns des autres.

Le rapport  examine les convergences des démarches de genre et de participation, comment elles ont été abordées et comment elles ont été ou pourraient être intégrées de manière constructive dans les projets, programmes, politiques et institutions.

La section suivante présente les concepts de genre et de participation, explique le manque d’interaction dont ils ont souffert dans le passé, et décrit les tentatives de tirer des enseignements transversaux de ces deux approches.

La troisième section explore les efforts menés en vue de conjuguer les méthodologies participatives et la dimension de genre dans les projets.

La quatrième section montre comment ces deux approches ont été utilisées pour influencer les politiques et dans quelle mesure elles ont abouti à des réformes institutionnelles. En conclusion, la section cinq formule un certain nombre de recommandations regardant les politiques, les projets et les programmes et identifie les lacunes de la recherche dans ce domaine.

Ce rapport s’intègre dans le Kit Actu’ « Genre et participation », où figurent également un résumé de ce rapport, un exemplaire du bulletin En Bref de Bridge et une Boîte à outils sur le même thème.