Travail des femmes : enquête dans trois pays du « printemps arabe »

Un an après « Le printemps arabe », trois journalistes partent en reportage en Tunisie, Égypte et Jordanie et enquêtent sur la place des femmes sur le marché du travail et dans les syndicats. Les colères populaires qui ont secoué la région, portées également par les femmes, annoncent-elles un vent de changement démocratique, une citoyenneté égalitaire entre femmes et hommes?

Myriam Merlant, Philippe Merlant et Blanche Manet de l’ex journal en ligne EGALITE (France), reviennent avec des réponses fraiches et des témoignages inédits de femmes actrices, travaillant dans divers domaines, qui se battent pour prendre leur destinée en main, dans un cadre législatif discriminatoire.

Les journalistes déclinent la situation en plusieurs points. La participation politique des femmes, leur rôle dans la transition politique et dans les manifestations et les grèves, leur militantisme syndical, leur rôle économique trop faible et le cadre législatif dans lequel elles évoluent et qui institutionnalise les inégalités.

Un document nécessaire pour comprendre ces mouvements de colère qui secouent ces trois pays différents et les réelles possibilités de changements qui s’ouvrent aux femmes surtout que la région enregistre les plus bas taux d’emploi des femmes au monde.

Égypte, Jordanie, Tunisie:
la place des femmes au travail. Photo: © OIT

SOMMAIRE
Éditorial: De faibles taux d’emploi et de syndicalisation
«Un réseau de femmes syndicalistes arabes pour faire progresser l’égalité de genre»

Jordanie
Peu de femmes dans un milieu syndical fragile
Le trop faible rôle économique des femmes
«Nous voulons 30% de femmes dans les comités directeurs des syndicats»
Les travailleuses d’Al Tajamouat, ouvrières, syndicalistes et fières de l’être

Égypte
Des femmes engagées mais méconnues
Égypte: Les révoltées de Mehallah
Faire entrer les jeunes travailleuses dans les syndicats égyptiens
Magda Ibrahim, jeune syndicaliste égyptienne enthousiaste

Tunisie
Tunisie: entre ouverture et patriarcat
Droits des femmes: un combat à mener sur tous les fronts
Dans un centre d’appel tunisien: «Des journées infernales pour 450 dinars»
«Il faut casser la “reproduction masculine” à la tête des syndicats»