Ressource
Titre de la source : Enquête nationale sur la violence à l'égard des femmes en TunisieAuteur(s) : Pr. Nebiha Gueddana (directrice de l'enquête), Pr. Habiba Ben Romdhane (coordinatrice scientifique), Me Maria Naredo (consultante ONFP-AECID), M.Dhafer Malouche (maitre de conférences à l’Ecole Nationale de Statistique et d’Analyse de l’Information).
Éditeur(s) : Office National de la Famille et de Population,Agence Espagnole de Coopération Internationale (98 pages)
Pays d'édition : Tunisie
Année : 2010
Enquête nationale sur la violence à l'égard des femmes en Tunisie (PDF, 1,92 Mo)
Citée comme modèle qui favorise l’émancipation des femmes, l’enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes, réalisée en 2010, remet la Tunisie dans son contexte : un pays maghrébin en voie de développement qui a beaucoup à faire pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens.
L’enquête, qui a concerné 3873 femmes vivant dans toutes les régions du pays, âgées entre 18 et 64 ans, démontre que les Tunisiennes subissent différentes formes de violence tout au long de leur existence: (physiques, psychologiques, familiales, sexuelles, discriminations économiques…).
La famille, foyer de la violence
Comme cela a déjà été révélé par d’autres enquêtes menées au Maghreb, la famille est le premier espace où les femmes subissent les violences. « La sphère intime (mari, fiancé, ami) constitue le premier lieu dans lequel la femme subit la violence physique. Vient ensuite l’espace familial (père, frère, autre homme de la famille). »
Ainsi, le partenaire intime (choisi dans plus de la moitié des cas) est l’auteur de plusieurs formes de violences. Violence sexuelle (78.2% des cas), violence économique (77.9% des cas), violence psychologique (68.5 % des cas) et de violence physique (47.2% des cas),
Ces femmes bourreaux
Il s’agit également de révéler la violence des femmes, ces victimes qui deviennent bourreaux. « C’est en premier lieu une femme de la famille qui exerce la violence psychologique (9.2%) et c’est le frère qui est responsable de la violence économique (6.5%). »
Discriminations économiques
Dans la majorité des cas, les maris ont un salaire supérieur, 35 % seulement des femmes ont un salaire supérieur à celui du mari. En outre, le pourcentage de femmes qui arrêtent de travailler est élevé. Il est de 44.5% dans la région de Tunis et de 31% chez les femmes âgées de moins de 40 ans.
Les obligations familiales sont les contraintes de la vie conjugale, la maternité et l’éducation des enfants, viennent ensuite les conditions liées au travail.
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