Ressource
Titre de la source : Les femmes non connectées : une identité et des savoirs invisiblesAuteur(s) : Joëlle Palmieri
Éditeur(s) : Recherches Féministes (vol. 25, n°27)
Pays d'édition : France
Année : 2012
Les femmes non connectées : une identité et des savoirs invisibles (PDF, 223 Ko, 18 p.)
Quelles sont les différences entre hommes et femmes dans l’accès à internet en Afrique ? Qu’est-ce que le fait d’être connectées à internet change pour les africaines ? Voici un article de Joëlle Palmieri, intitulé « Les femmes non connectées : une identité et des savoirs invisibles » et publié en 2012 dans la revue Recherches Féministes, entend éclairer ces questions, sur la base de travaux de terrains réalisés par la chercheuse au cours des années 2000.
Début de l’article :
« Les technologies de l’information et de la communication (TIC) et en particulier les supports Internet, à savoir les sites Web, les blogues, les réseaux sociaux numériques et autres outils électroniques, ont connu une progression exponentielle depuis les quinze dernières années. Bien que la pénétration soit plus faible en Afrique, et en particulier auprès des femmes (enda 2005), la situation en Afrique du Sud et au Sénégal y est moins tranchée, mais elle reste préoccupante. Néanmoins, nos observations montrent que les femmes et leurs organisations ne s’intéressent pas aux inégalités de genre au sein de la société de l’information et plus largement aux impacts des usages des TIC sur leur vie quotidienne. Ce constat nous amène à interroger le contexte où ces usages se produisent, pourquoi et comment.
L’objectif de notre article est de montrer que les Africaines en étant moins « connectées » au réseau Internet que leurs homologues masculins (Gurumurthy 2006; Marcelle 2005) interrogent la relation entre les TIC et le genre. Cette relation s’opérerait selon deux tendances : économique et épistémique. La première s’inscrit davantage dans une démarche classique et verticale de développement, tandis que la seconde remet en question les rapports de domination au sein de la société de l’information. Cette dernière interrogation permet parfois de rendre visibles des savoirs de femmes et ainsi de contribuer à la transgression des rapports de colonialité du pouvoir, c’est-à-dire l’ensemble des relations sociales liées à l’expansion du capitalisme en ses périphéries subalternes (Quijano 1994). »
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