Ressource
Titre de la source : L’approche de l’empowerment des femmes : un guide méthodologiqueAuteur(s) : Lisette Caubergs, Sophie Charlier (coord.)
Éditeur(s) : DGCD, Commission Femmes et Développement
Pays d'édition : Belgique
Année : 2007
L’approche de l’empowerment des femmes : un guide méthodologique (PDF, 1,2 Mo, 43 p.)
L’empowerment est une notion-clé de l’approche et des politiques « genre et développement ». Comment mesurer concrètement l’empowerment des femmes ? Voici une publication de la Commission Femmes et Développement de la DGCD/DGOS (Direction Générale de la Coopération au Développement belge) qui reprend les concepts de base pour l’analyse des pouvoirs dans la relation de genre et discute les différentes notions d’empowerment. En fin d’article, l’auteur propose des indicateurs pour mesurer l’empowerment des femmes.
Début de l’introduction :
« A la demande de la DGCD, le groupe de travail sur les indicateurs de la Commission Femmes et Développement a travaillé à l’élaboration d’une méthodologie dynamique pour la formulation d’indicateurs d’empowerment spécifiques, dans le cadre de programmes de développement.
Pourquoi un guide méthodologique ? Depuis deux ans, notre réflexion a porté sur l’empowerment en tant que processus :
- individuel : soit l’acquisition d’une plus grande autonomie, d’une capacité d’auto- détermination, de moyens permettant à chacun-e d’élargir la palette de ses choix dans la vie
- collectif : soit la capacité qu’un groupe peut développer afin d’influencer les changements sociaux, vers une société juste et égalitaire, en particulier dans les rapports entre les hommes et les femmes.
Le guide méthodologique que nous proposons ici est davantage qu’un outil ou une check list supplémentaire d’indicateurs dont certains pourront bien être récoltés sur place ou dans la documentation; nous avons opté pour une méthodologie à la fois systématique, et qui permette de construire avec les populations et/ou les groupes locaux concernés, des indicateurs qui leur soient appropriés.
Les paramètres de cette appropriation varient suivant :
- les spécificités socioculturelles des pays, des régions et de leurs habitants.
- les différents types d’acteurs de la coopération:
– les acteurs de développement dans leur communauté : les individus et leurs organisations/ associations,
– les organisations d’accompagnement : ONG, Services étatiques, Instituts de formation, bureaux d’études, etc.,
– les bailleurs de fonds : ONG, Etats et coopération multilatérale, Institutions religieuses, etc.
Ces parties prenantes ont chacune leur propre logique et dynamique suivant laquelle elles apprécieront le processus de changement et les résultats d’une intervention. C’est pourquoi il apparaît utile qu’elles formulent leurs propres indicateurs d’empowerment et de développement. De plus ces indicateurs varient selon le niveau (micro, macro) et la participation de chacun des acteurs. Raison pour laquelle nous n’avons pas opté pour une liste d’indicateurs « prêt-à-porter », mais nous avons préféré développer un guide méthodologique pour la formulation d’indicateurs d’empowerment en lien avec les réalités locales.
Enfin, l’empowerment des femmes ne procède pas d’une évolution linéaire, ni constante dans chaque société, mais bien d’un processus qui se construit à partir des mouvements de femmes et des mouvements mixtes. »
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.