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Titre de la source : Les étudiantes algériennes et le féminismeAuteur(s) : Imane Hayef Ighilahriz, Said Ighilahriz, Hamadi Abderrezak
Éditeur(s) : Femmes en communication (38 pages)
Pays d'édition : Algérie
Année : 2009
Les étudiantes algériennes et le féminisme (PDF, 393 Ko)
C’est à cette question que répond l’enquête « Les étudiantes algériennes et le féminisme ». L’association « Femmes en communication » a interrogé, en 2009, des jeunes femmes actives âgées entre 20 et 35 ans de onze universités à travers le pays sur des sujets les concernant : port du voile, code de la famille, égalité, droits des femmes, aspirations professionnelles, militantisme associatif… Il s’agit d’évaluer « leur activisme en matière de lutte pour l’égalité, ou du moins leur connaissance en matière de droits des femmes et leur position par rapport au mouvement associatif. »
Les conclusions sont intéressantes et renseignent sur comment ces femmes instruites vivent leur situation et ce qu’elles en pensent.
« Pour ou contre le principe d’égalité des droits ? » : 55% des sondées sont pour ce principe, 26% sont contre et 19% répondent que les droits des hommes et des femmes sont déjà définis dans le Coran. « De façon globale, on peut donc dire que les étudiantes algériennes sont divisées de façon presque égale entre celles qui sont pour ce principe d’égalité des droits et celles qui sont contre », note l’enquête.
Les étudiantes qui évoquent l’argument religieux pour réfuter le principe d’égalité affirment que « dans le Coran il est dit que l’homme est « supérieur » à la femme ». D’autres argumentent sur les différences biologiques entre hommes et femmes. « Ces différences, disent-elles, résident dans le fait que les femmes soient plus faibles physiquement, plus émotives, moins objectives. C’est pourquoi, il est logique que les hommes aient plus de droits que les femmes. »
Quant aux aspirations des jeunes femmes après leurs études, la majorite souhaite se marier et avoir des enfants (73%), trouver un travail (71%), faire une grande carrière professionnelle (46%), émigrer (31%), changer de ville (19%)…
Les étudiantes, quelles que soient leur conscience politique ou féministe, relèvent que les femmes devraient avoir le droit de travailler, le droit de faire des études, le droit d’être respectée partout (à la maison, dans la rue), le droit à la parole et aux prises de décision, dans la vie privée comme publique.
Sommaire
1. Méthodologie
2. Principales caractéristiques des étudiantes
3. Les étudiantes et la connaissance du code de la famille et leurs opinions sur son contenu
4. Pour ou contre le principe d’égalité des droits entre hommes et femmes. Pourquoi?
5. Quels droits les femmes devraient-elles avoir, de façon générale, et les droits auxquels aspire l’étudiante elle-même?
6. Quel pays est vu, par l’étudiante, comme un modèle idéal de vie pour les femmes ? Et pour quelles raisons ?
7. Les aspirations de vie des étudiantes après la fin de leurs études (ce qu’elles souhaiteraient faire)
8. Porter le « hidjab », pour quelles raisons ?
9. Une mesure de la présence de la vie associative dans les universités et les cités universitaires et le niveau d’implication des étudiantes dans ces activités.
10. Connaissance des associations de femmes ? Lesquelles et par quels canaux?
11. Désir d’avoir une activité associative, en général, et au sein d’une association pour les droits des femmes, en particulier
12. Ce qu’elles pensent des associations de droits des femmes
13. La personnalité (homme ou femme) publique algérienne la mieux appréciée par les étudiantes
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