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Titre de la source : Livre des conclusions du Premier Forum sur la Femme Rurale en Algérie et du Congrès femme Rurale au MaghrebÉditeur(s) : CERAI
Année : 2011
Livre des conclusions du Premier Forum sur la Femme Rurale en Algérie et du Congrès femme Rurale au Maghreb (PDF, 7,3 Mo)
Comment améliorer la condition des femmes rurales algériennes ? Ce livre est le résultat des conclusions tirées lors du Premier Forum de la Femme Rurale en Algérie qui a eu lieu du 14 au 16 octobre 2010 à Oran, et du Congrès de la Femme Rurale, dans le cadre du projet « Amélioration de la Représentation de la Femme Rurale dans le Tissu Associatif Algérien ». Ce forum est le résultat d’un travail initié en 2009 à partir duquel un espace de réflexion et de sensibilisation s’est créé entre les différents acteurs de la société civile algérienne (ONGD, organisations de femmes, associations, paysannes, artisanes et expert-e-s dans les domaines traités). Son objectif est d’atteindre des avancées sur la situation de la femme rurale et sur sa représentation dans la société civile qui intervient dans la construction collective d’un autre modèle de développement social.
Extrait du prologue :
« La femme rurale. Au sud du sud
Dans les pays du Sud, les femmes sont les principales productrices d‟aliments. Elles sont chargées de travailler la terre, d‟entretenir les semences, de cueillir les fruits, d‟aller chercher l‟eau, de s‟occuper du bétail… 80% de la production des aliments dans ces pays revient aux femmes.
Paradoxalement, celles-ci sont, avec les jeunes garçons et les jeunes filles, les plus atteintes par la faim. Les politiques internationales qui détruisent les campagnes frappent en premier les femmes. Le modèle agricole et alimentaire industriel menace l‟existence de l‟agriculture paysanne, de la pèche traditionnelle, de l‟élaboration artisanale et du commerce alimentaire à petite échelle où les femmes jouent un rôle central. L‟accès à la terre n‟est pas non plus un droit garanti: dans de nombreux pays du Sud les lois interdisent ce droit aux femmes et dans certains pays où elles ont un droit d‟accès légal, les traditions et les pratiques les en empêche.
Face à cette situation, la souveraineté alimentaire s’est convertie aujourd’hui en une nécessité prioritaire. Il s’agit du droit aux peuples de définir leurs politiques agricoles et alimentaires, de protéger et réguler la production et le commerce agricole intérieur dans le but de construire un développement durable qui garantisse la sécurité alimentaire des plus faibles.
Sans femmes rurale, il n’y a pas de souveraineté alimentaire
Actuellement, un grand nombre de femmes rurales, appelées aussi “les travailleuses invisible du monde”, continuent à affronter des conditions injustes imposées par la société dominante.
Dans le monde, de plus en plus d’organisation qui s’occupent des besoins et des préoccupations des femmes rurales se créent et, peu à peu, nous avons commencé à regarder et à prendre conscience de ce que les femmes peuvent apporter.
De plus, la reconnaissance de l’apport historique des femmes dans la production des aliments devrait permettre d’articuler les propositions orientées vers une plus grande égalité dans les relations entre les hommes et les femmes du milieu rural. De nombreuses organisations de femmes paysannes ont reconnu que le système patriarcal en place dans de nombreuses communes rurales utilise la domination entre les personnes.
Du point de vue de la souveraineté alimentaire, les revendications avec une approche de genre les plus claires sont associées à l’accès équitable à la terre, au crédit et à la formation. De même, les débats sur le genre dans les relations privées, sur ce qui se passe les portes fermées, continuent.
Même si nous devons continuer à clarifier la responsabilité des hommes dans l‟approvisionnement des aliments pour leurs familles et communautés, il est clair qu‟aujourd‟hui, la Souveraineté Alimentaire, a le nom, le visage et les mains de femme. »
José L. Porcuna. Président du CERAI
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