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Titre de la source : Femmes, droit de la famille et système judiciaire en Algérie, Maroc et en TunisieAuteur(s) : Souria Saad-Zoy (dir.)
Éditeur(s) : UNESCO
Pays d'édition : Maroc
Année : 2010
Femmes, droit de la famille et système judiciaire en Algérie, Maroc et en Tunisie (PDF, 1,4 Mo)
Quelle est la place des femmes dans les systèmes judiciaires des pays du Maghreb ? Quel est le statut des femmes dans la loi ? L’absence d’un droit de la famille égalitaire est-il lié au statut des femmes dans l’ordre judiciaire ? Y aurait-il plus de justice pour les femmes, et les lois seraient-elles mieux appliquées, si le système judiciaire et juridique, les tribunaux supérieurs, entre autres, comprenaient plus de femmes ? Quelles mesures doivent être prises pour promouvoir l’égalité des genres dans le système judiciaire ?
Publié en 2010 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, ce livre examine les modèles et les tendances au niveau de l’accès et de la participation des femmes aux professions juridiques en Algérie, au Maroc et en Tunisie, en faisant un état des lieux de la situation des femmes dans l’ordre judiciaire et juridique, et des lois relatives au droit de la famille.
Cette recherche offre un aperçu des similarités et des différences dans la région et permet une meilleure compréhension de la situation actuelle et des facteurs entravant un droit de la famille égalitaire et la participation des femmes dans le système judiciaire.
Début de l’introduction :
« À travers le monde, les femmes ont fait des gains importants dans le domaine du droit, en tant qu’avocates, juristes et professeures. Ces données ont changé la profession juridique, qui était auparavant dominée par les hommes. Aujourd’hui, les femmes accèdent également à la fonction de juge qui, historiquement, était réservée aux hommes. Cependant, dans beaucoup de pays, les femmes juges sont regroupées dans les tribunaux de famille et les tribunaux civils de première instance, et un « plafond de verre » les empêche d’accéder à des postes élevés dans la hiérarchie professionnelle. Pourtant, dans certains pays, des femmes sont nommées aux cours supérieures. La présence importante de femmes juges à la Cour pénale internationale est un indicateur de l’intérêt qu’accorde la communauté internationale à l’égalité des genres et à la participation des femmes à la prise de décision.
L’agenda global pour les droits de la femme appelle à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, pour la réalisation des droits humains de la femme et l’autonomisation, et pour la participation de la femme dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel.
La structure juridique et le système judiciaire constituent des domaines clés pour l’analyse des genres dans la mesure où les cadres juridiques déterminent le statut des femmes, leurs positions sociales et l’accès aux ressources. De plus, la participation de la femme à la prise de décision judiciaire est un indicateur permettant de mesurer l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres. Par conséquent, l’accès à la justice et l’implication dans la prise de décision judiciaire sont des indicateurs de citoyenneté et d’équité.
Dans ce contexte, nous avons décidé d’examiner les modèles et les tendances au niveau de l’accès et de la participation des femmes aux professions juridiques en Algérie, au Maroc et en Tunisie, en faisant un état des lieux de la situation des femmes dans l’ordre judiciaire et juridique, et des lois relatives au droit de la famille. Cette recherche offre un aperçu des similarités et des différences dans la région (bonnes pratiques, difficultés, etc.) et permet une meilleure compréhension de la situation actuelle et des facteurs entravant un droit de la famille égalitaire et la participation des femmes dans le système judiciaire. Les études, qui ont été réalisées en 2006 et actualisées en 2008 et 2009, portent sur l’application effective des lois relatives à la famille et au statut personnel, ce qui inclut le rôle des tribunaux, avocat(e)s et magistrat(e)s, dans l’application de ces lois et les stratégies nationales et locales visant l’application de celles-ci. »
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