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Titre de la source : L'approche genre et la discrimination positive en faveur des femmes dans un projet d'actions positives pour les droits des femmes et l'égalité des chances au MaghrebAuteur(s) : Francesca Malaguti
Éditeur(s) : COTA (Collectif d’échanges pour la Technologie Appropriée) (Echos du COTA, n°104)
Pays d'édition : Belgique
Année : 2005
L'approche genre et la discrimination positive en faveur des femmes dans un projet d'actions positives pour les droits des femmes et l'égalité des chances au Maghreb (PDF, 180 Ko)
Même si elle n’est pas vraiment comprise et utilisée correctement, l’approche « mainstreaming du genre » est intégrée par la coopération internationale comme une des clés du développement durable et de la démocratie. Une démarche de discrimination positive ne conviendrait-elle pas mieux pour une action en faveur des droits et du renforcement des femmes dans des contextes où celles-ci sont à la fois invisibles et exclues ? C’est la tentative du projet « Actions Positives pour les droits de citoyenneté des femmes et l’égalité des chances au Maghreb »
Cet article de Francesca Malaguti, paru dans la revue Les Echos du COTA (Collectif d’échanges pour la Technologie Appropriée), questionne de façon critique le « mainstreaning de genre » et propose une autre approche, par la discrimination positive.
Le COTA : Le Collectif d’échanges pour la Technologie Appropriée est une organisation non gouvernementale belge de développement, principalement active dans le secteur de l’offre de services aux acteurs de la coopération : information, documentation, appui méthodologique, études-recherches, identification et évaluation d’actions. Elle cherche également à informer et sensibiliser le public sur les problématiques et les enjeux du développement. Le COTA est agréé en Belgique par la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD).
Début de l’article :
« Une approche basée sur la reconnaissance et la valorisation de la différence de « genre » est fondamentale et doit continuer à être intégrée à toute politique et action de coopération internationale. Toutefois, le « mainstreaming du genre » devient parfois un concept abstrait ou un moyen détourné de justifier l’élimination de toute intervention spécifique vers les femmes. Comme le soulignent Rabéa Naciri et Isis Nusair, « l’intégration des genres et l’action affirmative devraient être utilisées comme des stratégies complémentaires, afin de garantir que femmes et hommes parviennent à réaliser la totalité de leur potentiel, en utilisant les différences entre les genres comme un indicateur principal du succès de la politique ». Cette présence transversale de la dimension genre, considérée comme une valeur ajoutée et/ou comme un « volet » obligatoire de tout projet de coopération, risque de ne pas être un vrai mainstreaming et de diluer le travail en faveur des femmes dans une « sauce » de bonne volonté et de bonne conscience peu efficace car trop liquide… D’où l’importance de s’adresser prioritairement aux femmes tout en soutenant leurs démarches et en valorisant leurs compétences et spécificités.
METTRE LE MAINSTREAMING ENTRE PARENTHÈSES ?
Comme le dit Marina Piazza dans son intervention sur les orientations de l’UE en matière d’égalité des chances et contre les discriminations : « …mainstreaming et empowerment doivent être suivis parallèlement et avec une même force (…) le mainstreaming doit être en même temps soutenu par des actions spécifiques, qui ne doivent pas perdre de leur vigueur tant que le résultat d’une égalité substantielle ne sera pas atteint ». »
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