Ressource
Titre de la source : La coopération décentralisée : un levier pour la réduction des inégalités entre les femmes et les hommesAuteur(s) : Evelyne Sagon
Éditeur(s) : Paris 3/Paris 6 (Mémoire en vue de l'obtention du DIU Conseillère égalité femmes/hommes)
Pays d'édition : France
Année : 2012
La coopération décentralisée : un levier pour la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes (PDF, 400 Ko)
Comment l’approche de genre est-elle intégrée dans les politiques publiques nationales en France ? Qu’en est-il dans les programmes de coopération décentralisée ? Celle-ci peut-elle constituer un secteur favorable à la réduction des inégalités hommes-femmes ?
Le mémoire d’Evelyne Sagon, intitulé « La coopération décentralisée : un levier pour la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes » met le doigt sur ces questions, et interroge le traitement de l’approche genre par les acteurs de la coopération, à partir d’un travail de terrain réalisé en Franche-Comté et en Picardie.
Début de l’introduction :
« L’égalité des sexes pourtant inscrite dans le droit international et dans de très nombreux engagements internationaux tarde à s’imposer. Que ce soit au Nord ou au Sud, les disparités entre hommes et femmes perdurent. Elles n’ont été abolies par aucune culture, aucune société, quel que soit son niveau de développement et pèsent lourd dans la perpétuation des inégalités de développement.
La coopération décentralisée s’inscrit dans le mouvement de décentralisation des années 1980 et devient dès lors, partie intégrante des politiques du développement international. Elle nécessite d’intégrer les principes d’égalité entre femmes et hommes, de sorte que les avantages potentiels de la décentralisation puissent bénéficier à parts égales tant aux uns qu’aux autres. Or, force est de constater que là aussi, les résistances sont fortes.
En France, la coopération décentralisée a fait l’objet de nombreuses études mais très peu sous l’angle du genre. Pourtant, la base de données de l’atlas de la coopération décentralisée recense 4745 collectivités territoriales françaises engagées à l’international et 12000 projets de coopérations décentralisées, avec 138 pays.1
C’est notre implication dans le milieu de la solidarité internationale qui nous a amenée à nous questionner à partir d’un simple constat. Alors qu’en Franche-Comté certaines associations, localement présentes à travers leurs délégations, portent la problématique du genre dans leurs stratégies et leurs programmes, elle est étrangement absente dans les projets et les structures même de coopération décentralisée. Ce sujet ne semblait pas du tout abordé, localement.
Alors pourquoi une absence d’interrogation chez les acteurs franc-comtois de la coopération ? Est-ce une spécificité franc-comtoise ? Assurément, non. Et pourquoi l’approche de genre devrait-elle être prise en compte dans ces organisations et dans leurs programmes ? »
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.