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Titre de la source : Les premières femmes au Gouvernement (France, 1936-1981)Auteur(s) : Christine Bard
Éditeur(s) : Histoire@Politique, n°1 (Revue électronique du Centre d'histoire de Sciences Po)
Pays d'édition : France
Année : 2007
Les premières femmes au Gouvernement (France, 1936-1981) (PDF, 271 Ko)
Cet article de Christine Bard s’intéresse à la lente féminisation du pouvoir exécutif en France, depuis 1936 – entrée des premières femmes au Gouvernement -, jusqu’en 1981, lorsque s’achève le septennat giscardien qui a apporté une amélioration sensible à la promotion des femmes. La première partie, basée sur les informations quantitatives, analyse les étapes de cette évolution. En un peu moins de cinquante ans, 18 femmes ont été appelées au Gouvernement. La deuxième partie présente les fonctions qu’elles occupent et les sources de leur légitimité. La troisième partie montre comment le genre affecte leurs parcours, leur image et leur postérité.
Début de l’article
« Obtenue le 21 avril 1944, l’égalité des droits politiques a peu modifié peu la distribution sexuée du pouvoir exécutif. La fonction gouvernementale reste masculine, et les rares femmes nommées ne marquent ni l’histoire, ni la mémoire nationale, à l’exception de Simone Veil et, dans une moindre mesure, de Françoise Giroud. L’alternance de 1981 permettra à davantage de femmes de s’affirmer comme ministres. Les premières femmes au Gouvernement ressemblent donc à des oubliées de l’histoire et sont trop peu nombreuses pour intéresser la science politique. Janine Mossuz-Lavau et Mariette Sineau, qui ont impulsé en France les études sur le genre en politique, s’intéressent, pour la première, surtout au vote et, pour la seconde, au personnel politique féminin sous la Ve République. L’intérêt est faible du côté de l’histoire politique du temps présent, la thèse de William Guéraiche étant l’exception qui confirme la règle. Notre essai, sans prétention exhaustive, vise donc, dans la tradition de l’histoire des femmes, à mieux connaître cette petite vingtaine de femmes, notamment grâce à la prosopographie. Il cherche aussi à comprendre les règles du jeu politique, le contexte, l’attitude des hommes et des forces politiques au pouvoir, ainsi que les mouvements de l’opinion qui ont maintenu, pendant une cinquantaine d’années, les femmes au Gouvernement dans un statut d’exception et d’alibi4. Enfin, il insiste sur le tournant de 1974, amorce d’une volonté de féminisation du pouvoir et d’un début de concrétisation de cette féminisation. » Lire la suite sur le site d’Histoire@Politique
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