Ressource
Titre de la source : L'accaparement de terresÉditeur(s) : Fédération Internationale des Mouvements d’Adultes Ruraux Catholiques (FIMARC)
Pays d'édition : Belgique
Année : 2011
L'accaparement de terres (PDF, 25 p., 2,1 Mo)
De nombreuses communautés agropastorales et la plupart des peuples indigènes tirent l’essentiel de leurs moyens de subsistance de la terre ; pour eux, celle-ci est bien plus qu’un cadre de vie. Les sols sont affectés à des emplois variés et des usages multiples. Autour de la terre existent des rapports sociaux complexes régis par la coutume et la tradition. Lorsque ces terres sont prises aux populations, les conséquences sur les femmes que sur les hommes sont différentes.
Depuis quelques années, certains Etats ainsi que des groupes d’investisseurs privés louent ou achètent des dizaines de millions d’hectares agricoles en Asie, Afrique ou Amérique latine afin de produire des agrocarburants ou de la nourriture destinée à être exportée vers les pays acheteurs ou loueurs de terres.
Le phénomène a pris une grande ampleur depuis 2007. La crise alimentaire mondiale – avec une hausse du coût des matières alimentaires – a en effet incité des Etats à chercher à produire de la nourriture pour leur peuple, en dehors de leur propre sol.
Le présent document traite de l’acquisition par des multinationales ou des Etats de vastes zones cultivables (plus de 50 millions d’hectares) à l’étranger et à long terme, pour produire surtout des aliments destinés à l’exportation.
Extrait :
« De nombreux droits humains des femmes sont violés ou bafoués par le développement de ce processus. Il est essentiel de bien les repérer et de les faire respecter.
– Droit à la vie – L’accaparement de terres provoque souvent le désespoir des populations paysannes. Entre 1993 et 2007, en Inde, pas moins de 120 000 paysans ont mis fin à leurs jours. Actuellement on estime que chaque année, 30 000 agriculteurs en moyenne se suicident en Inde, y compris des femmes paysannes.
– Droit des minorités, des groupes fragiles – L’accaparement de terres viole les droits des peuples indigènes ou autochtones, chassés de leurs terres ancestrales. Ce phénomène fragilise encore plus la situation des femmes, trop souvent dépendantes de lois, traditions et coutumes les privant de leur droit à la terre, de sa succession et du patrimoine familial. Les droits des pasteurs et éleveurs sont souvent passés sous silence, alors que le pastoralisme (élevage extensif) est important en Afrique subsaharienne. »
Table des matières :
1. Accaparement de terres à grande échelle
2. Accaparement de terres et conséquences pour les droits de l’homme
3. Comment agir ?
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